Ce roman écrit par l'Iranienne Marsha Mehran retrace la vie de trois sœurs exilées en Irlande qui tentent de s'intégrer.
2021 - Pages 294 - Éditions : Picquier - Auteur : Marsha Mehran
Traducteur (de l'anglais) : Santiago Artozqui
Quatrième de couverture
Marsha Mehran s’est inspirée de sa propre histoire familiale pour composer ce roman chaleureux et sensuel où la cuisine joue le plus beau rôle. S’y mêlent le garm et le sard, le chaud et le froid, tristesse et gaieté, en une alchimie à l’arôme envoûtant d’eau de rose et de cannelle.
Et pour que chacun puisse expérimenter la magie de la cuisine persane, une recette accompagne chaque chapitre du livre.
Mon avis
Trois sœurs vivent en Iran à l'époque où le pays est gouverné par le Shah. Marjan, Bahar et Layla Aminpour sont heureuses et bénéficient d'une éducation "à l'occidentale". Lorsque la révolution islamique éclate, Marjan est arrêtée et torturée, Bahar se laisse séduire par les thèses révolutionnaires et épouse le fils d'un dignitaire de la révolution. Quelques jours après son mariage, elle rejoint ses sœurs après avoir été torturée par son mari.
Les trois jeunes femmes fuient l'Iran pour les Etats-Unis puis l'Irlande.
Le roman nous raconte la difficile intégration des trois filles. L'ainée est parvenue à devenir sous-chef à Londres avant d'ouvrir le Babylon Café à Ballinacroagh, Bahar d'abord infirmière ,elle a décidé d'aider sa sœur au café. Toujours traumatisée par son mariage elle souffre de troubles du sommeil et reste sur ses gardes en permanence.
" Elle se rappelait les sirènes. Les haut-parleurs rugissants montés sur les jeeps de l'armée qui déboulaient sans prévenir pour annoncer le couvre-feu et patrouillaient dans les rues bordées de fleurs des banlieues résidentielles aux teintes pastel, et les maisons remplies de "dough" autant que de Coca Cola. Peu après, les voiles étaient arrivés. C'était drôle qu'elle se souvienne de les avoir entendus avant même de les voir, les teintes funèbres de cette tente pour femme qui allait par la suite devenir si courante, même dans les banlieues plus aisées du nord de la capitale. " Tchador, tchador. " Trois mètres carrés de laine rêche stratégiquement drapés et fixés en claquant des dents, qui ne révélaient rien au-dessus des yeux qui clignaient, rien au-dessous des nez qui coulaient. " Tchador, tchador". "
Quant à la plus jeune, Layla, elle est scolarisée et tente de s'intégrer.
Alors ?
J'ai bien aimé ce livre mais il manque un petit quelque chose pour que je l'aime tout court. Je pense que l'auteur, qui a elle-même connu l'exode, aurait pu décrire un peu plus la vie en Iran.
Les personnages Irlandais sont un peu caricaturaux mais dans l'ensemble, le livre se lit bien en dépit de quelques longueurs.
En conclusion
Emprunté à la LaLuMé de Saint-Georges-sur-Loire