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Flipette et Vénère de Lucrèce Andreae

 Résumé de l'éditeur

 

Dans ce roman graphique, Lucrèce Andreae aborde de nombreux thèmes parmi lesquels : les différences entre sœurs, le militantisme, la pauvreté, l'art, les agressions sexuelles ou la grande précarité.
Appartement de Flipette

 

Le monde actuel est un sac de nœuds inextricable saturé d'informations, de drames, aberrations en tout genre. Fouiller son extrême complexité vous condamne au mal de crâne instantané.

Flipette c'est Clara. Tétanisée, elle préfère se boucher les oreilles, mais elle peine de plus en plus à trouver du sens à sa pratique de photographe.

Vénère, c'est Axelle. Plus prosaïque, elle préfère se retrousser les manches et se battre à mains nues contre l'injustice et la misère.

Les clashs entre les deux sœurs, reflètent le trouble d'une génération qui oscille entre résignation et espoir obstiné.

   2020 - Pages : 336  -  Editions Delcourt  

 

Mon avis

 

Clara, surnommée Flipette pour sa tendance à avoir peur de tout, vit en province. Photographe, elle expose dans la galerie d’un centre ville. Son projet ? Exposer dans une galerie parisienne. Pour y parvenir, elle dispose d’un mois pour proposer un projet aux propriétaires d’une galerie. Ceux-ci choisiront un projet parmi ceux reçus, et le lauréat verra ses œuvres exposées. Or pour le moment, Flipette n’a pas d’idées.

Un jour, sa mère l’appelle pour lui annoncer que sa sœur, Axelle, surnommée Vénère parce qu’elle est en rébellion perpétuelle contre tout et surtout « le système », a eu un accident. Hospitalisée à cause d’une jambe cassée, elle a besoin d’aide. Flipette part donc rejoindre sa sœur à Paris.

Les deux sœurs, qui ne s’apprécient guère, vont devoir cohabiter. Elles logent chez Tom un humanitaire parti au Cameroun pour six mois.

Vénère a coupé les ponts avec sa famille depuis longtemps. Elle a abandonné ses études, vit dans des squats et passe ses journées à militer au sein d’une association « La Pieuvre » qui lutte contre l’exclusion, la grande précarité, le gaspillage, aide les clandestins, lutte contre les violences policières et apporte du soutien à tous les déshérités.

Clara remplace sa sœur et découvre un monde qu’elle ne connaissait pas et dont elle a toujours voulu se protéger. Pour elle le choc est rude. Alors qu’elle tente d’aider, elle est victime d’une agression sexuelle par Lemy. Lorsqu’elle s’en plaint à sa sœur, celle-ci minimise les faits et prend la défense de l’agresseur. La dispute est violente et Vénère finit par lâcher :

« Ah si, pardon, tu fais de « l’art » ! D’la branlette intellectuelle ! En bref, t’es comme ces milliers de cons qui préfèrent rester le cul sur leur canapé à se scruter le nombril pendant que les mecs crèvent dans la rue ! » (p. 239)

S’en est trop pour Clara qui rentre chez elle mais ces quelques semaines auront changé la vie des deux sœurs.

 

Alors ?

Il s’agit d’un roman graphique sociétal qui met en scène deux sœurs que tout oppose alors qu’elles sont de la même génération. Elles font face au même problème, l’avenir de la planète ; mais ne réagissent pas de la même façon. L’une, Flipette, finit par s’en vouloir de ne pas agir quand l’autre, Vénère, se révolte et bascule dans la violence.

Au final chacune va changer.

J’ai beaucoup aimé :

  • la qualité des dessins et l’utilisation des couleurs. Au début, Flipette vit une certaine innocence d’où l’utilisation de teintes claires. Vénère, elle, est en perpétuelle rébellion d’où les teintes sombres. Les changements de couleurs sont fréquents et cassent la monotonie qui autrement pourrait s’installer à la lecture de ce gros roman.
  • le mélange de dessins et de photographies

En conclusion,

 

J'ai aimé

 Emprunté à la LaLuMé de Saint-Georges-sur-Loire 

militantisme / écologie / pauvreté / art

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