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Un long, si long après-midi de Inga Vesper

Avec "Un long, si long après-midi" Inga Vesper nous plonge dans l'Amérique de 1959. Nous sommes à la veille d'un bouleversement. D'ici peu, le Mouvement pour les Droits civiques et les mouvements pour les droits des femmes vont émerger. C'est dans ce contexte qu'une femme blanche et riche est assassinée et qu'une femme noire et pauvre est soupçonnée d'être l'assassin.

Avec "Un long, si long après-midi" Inga Vesper nous plonge dans l'Amérique de 1959. Nous sommes à la veille d'un bouleversement. D'ici peu, le Mouvement pour les Droits civiques et les mouvements pour les droits des femmes vont émerger. C'est dans ce contexte qu'une femme blanche et riche est assassinée et qu'une femme noire et pauvre est soupçonnée d'être l'assassin.

Quatrième de couverture

 

Dans sa cuisine baignée de soleil californien, Joyce rêve à sa fenêtre. Elle est blanche, elle est riche. Son horizon de femme au foyer, pourtant, s'arrête aux haies bien taillées de son jardin. Ruby, elle, travaille comme femme de ménage chez Joyce et rêve de changer de vie. Mais en 1959, la société américaine n'a rien à offrir à une jeune fille noire et pauvre. Quand Joyce disparaît, le vernis des faux-semblants du rêve américain se craquelle. La lutte pour l'égalité des femmes et des afro-américains n'en est qu'à ses débuts, mais ces deux héroïnes bouleversantes font déjà entendre leur cri. Celui d'un espoir brûlant de liberté.

Inga Vesper vit en Écosse. Un long, si long après-midi est son premier roman.

Ajout personnel : Inga Vesper est allemande de naissance, a émigré à Londres pour exercer comme aide soignante avant de s'installer en Écosse. Elle est considérée comme écrivain britannique.

   2022 -  Pages : 420  -  Points  

 

Mon avis

 

Le contexte : États-Unis - Californie - Fin des années 50

Dans les années 50, les États-Unis se relèvent de la seconde guerre mondiale. La démographie est forte, l'économie prospère, la consommation bat des records, c'est le début des " 30 glorieuses ".

Néanmoins la société reste très structurée voire morcelée. Les femmes et les hommes ont des rôles bien définis, les Noirs subissent la ségrégation, les riches et les pauvres se côtoient très peu.

A la fin des années 50, certains Américains commencent à s’interroger sur la place des Noirs dans la société, sur le rôle des femmes ou la pauvreté. De leur côté, les femmes et les Noirs commencent à s’organiser.

A cette époque, les femmes ont une vie monotone.

La plupart des femmes, ici, se marient en sortant de l’université. Elles deviennent femmes au foyer, elles élèvent leurs enfants et vont à l’église. Et voilà. Personne ne s’intéresse à leurs désirs ou à leurs rêves. Tout le monde se fiche de leurs talents ou de leurs opinions. (pp.138-139)

Des Comités des femmes pour le progrès ont vu le jour. On y propose des cours de peinture et d’arts ménagers, des repas pour les fêtes, des débats, des clubs de lecture mais on parle aussi planning familial. Tout ce qui peut aider les femmes dans leur vie quotidienne.

Les Noirs, quant à eux, s’organisent afin de défendre leurs droits civiques et dénoncer les injustices qu’ils subissent.

 

Les personnages

Ruby Wright, une jeune femme noire et pauvre de 22 ans travaille pour les Blancs. Tous les jours ou presque, elle effectue plus d’une heure de trajet en bus pour rejoindre le quartier de Sunnylakes. Elle économise de l’argent car elle rêve d’entrer à l’université pour devenir enseignante.

Ce jour-là, elle se rend d’abord chez Mme Ingram (célibataire sans enfants), puis elle va chez Mme Haney (mariée et mère de deux enfants).

Lorsque Ruby arrive chez les Haney à 17H15 quelque chose lui semble étrange.

Quelque chose ne tourne pas rond et son estomac se serre. (p. 17)

Barbara, la fille aînée, est seule dans le jardin et sa sœur Lily est seule dans son lit.

Lily est assise dans son lit, les yeux brouillés de larmes, le visage rouge et fatigué. (p. 19)

 

Mme Haney a disparu. La police, prévenue par la voisine, arrive sur les lieux. Ruby est immédiatement arrêtée. Seul l’inspecteur Michaël Blanke (Mick) fait preuve d’objectivité et décide d’enquêter sérieusement.

Il se demande comment il se sentirait s’il vivait à Sunnylakes et qu’il devait faire face à une journée parfaite de plus, enfermé dans sa cuisine parfaite, attendant que ses enfants parfaits soient couchés afin que son mari parfait puisse lui en faire un autre. (p. 214)

 

Il va alors découvrir ce qui se cache derrière les belles façades de Sunnylakes et découvrir bien des secrets.

 

Alors ?

Ce livre raconte une histoire qui pourrait paraître improbable, celle d'un profond respect entre une riche femme blanche et une femme pauvre noire dans un pays marqué par la ségrégation qui ont plus de points communs que ce que l'on pourrait imaginer.

J’ai dévoré ce livre (lu en 2 jours).

J’ai tout aimé :

  • le contexte : les États-Unis des années 50.
  • l’histoire : l'auteur nous fait découvrir les secrets des personnages ce qui nous permet d'en apprendre plus sur l'histoire des États-Unis.
  • la structure : le récit à 3 voix. Joyce porte la voix de ces millions de femmes coincées dans une vie ennuyeuse et sans espoir,  Ruby qui bien que victime de discrimination garde espoir de s'en sortir et Mick le flic humain qui côtoie toutes les strates de la société.

 

En conclusion,

 

J'ai beaucoup aimé

 Emprunté à la LaLuMé de Saint-Georges-sur-Loire

 

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