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Nuits sanglantes de William Katz

Nuits sanglantes de William Katz

Quatrième de couverture 

 

Ne vous fiez pas au beau et sombre voisin...

Rédactrice dans une agence publicitaire de New York, Anne Seibert vient de divorcer d'un mari violent. Souffrant depuis d'insomnies, elle passe ses nuits à regarder par la fenêtre les allées et venues de son voisinage. Mais sa curiosité n'est pas du goût du résident de la maison d'en face, le séduisant Mark Chaney, qui commence à se méfier de cette nouvelle arrivante. Que lui veut-elle ? Est-elle venue dans le quartier pour l'espionner ? Anne est loin de se douter qu'elle court un danger mortel...

 

   2015 -  Pages : 312  -  Corps 16 - Traducteur : Benjamin Arnault - Éditions Gabelire  

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Mon avis

 

"Nuits sanglantes" est un texte court (312 pages en corps 16) qui se lit d'une traite.

Anne Seibert a été mariée une fois et cela s’est terminé par un divorce difficile. Fragilisée par cette expérience, elle se consacre à sa vie professionnelle.

 

Extraits du rapport rédigé par Lisa détective privée (p. 73-74)

 

« L’ex-mari a été déclaré mentalement instable par les autorités médicales et s’est montré occasionnellement violent. La cible (Anne Seibert) a déclaré devant un tribunal qu’elle craignait son mari. »

« Un entretien avec un partenaire en affaire et ami de la cible a révélé qu’elle traverse une dépression depuis son divorce. La cible suit un traitement médical à ce propos, dont l’enquêteur n’a pu déterminer la nature exacte. »

« La cible a été admise à la clinique psychiatrique de l’hôpital Payne-Whitney , à New‑York, pour y suivre un traitement contre les troubles nerveux. »

 

Depuis son douloureux divorce, Anne Seibert peine à se remettre. Elle souffre d’insomnies et tente de se remonter la pente aidée par sa collègue de travail Carol Trager, une trentenaire énergique qui l’incite à sortir un peu plus et à renouer avec les hommes.

Installée dans un quartier résidentiel qui peut faire penser à Wisteria Lane elle observe son voisin d’en face qui semble avoir des horaires de travail incongrus. Il n’est pas rare de le voir rentrer chez lui vers 3 ou 4 heures du matin.

De son côté, Mark Chaney (le voisin) n’apprécie pas d’être épié par Anne. En effet, lui et son ami d’enfance Emil Welder exécutent un plan imaginé il y a longtemps. La curiosité d’Anne pourrait bien tout compromettre.

 

Une seule histoire, deux points de vue

Ce roman propose une double narration. Les chapitres dans lesquels Anne raconte sa relation avec Mark alternent avec les chapitres où c’est Mark qui donne son point de vue sur cette même relation. Et les différences sont de taille.

D’un côté, Anne est persuadée de vivre un début d’histoire sentimentale :

« Ces instants passés avec Mark et la promesse de le revoir bientôt constituaient le meilleur remède contre son insomnie. Elle rêva de lui, fantasma sur lui et s’inquiéta à son propos. » (p. 115) alors que Mark la considère comme une menace : « Carol n’était pas la seule à penser à Anne, ce matin-là. Il y avait Mark bien sûr, qui songeait à la menace qu ‘elle représentait. » (p. 117)

Si on ajoute une série de meurtres, une vengeance, et des enquêteurs qui ne savent pas trop quoi penser, on obtient une histoire qui fait passer un bon moment.


 Alors ?

Personnellement, je classe les romans policiers en deux catégories : les « sérieux » et les « humoristiques ».

Dans le roman policier « sérieux » l’histoire est crédible, le personnage principal pourrait vraiment exister et pour peu que l’auteur ait du talent on obtient un bon roman.

Et puis il y a le roman policier humoristique où l’enquêtrice n’est pas très crédible et où l’intérêt de la lecture réside plus dans les personnages secondaires, l’ambiance, le décors que dans la résolution de l’énigme.

C’est le cas, par exemple, de la série « Les enquêtes d’Agatha Raisin ». Cette série n’a d’autre ambition que de vous faire passer un bon moment entre personnages loufoques et meurtres improbables. Le contrat entre l’auteur et le lecteur est clair.

William Katz a inventé un nouveau genre, le roman humoristique qui se prend au sérieux.

C’est à dire ? Eh bien, on sent que le romancier américain a voulu écrire un roman policier sérieux sauf que certains épisodes viennent gâcher la crédibilité de l’histoire.

Le titre d’abord : « Nuit sanglantes ». Je ne sais pas vous mais moi quand je lis ça, je m’attends à un peu de sang. Là rien. Lorsque l’assassin tue d’une balle en plein cœur il ne laisse pas la moindre goutte de sang.

Mais aussi pêle-mêle : le meurtrier rend visite à la psychologue de son ancien lycée et celle-ci (qui l’a envoyé en centre éducatif fermé) le laisse rentrer et s’installer chez elle avant de lui demander simplement comment il va. Quand l’héroïne, Anne se rend chez son voisin, elle insiste lourdement pour visiter toute la maison y compris la cave. Je ne sais pas vous, mais moi, je n’ai jamais demander à visiter la cave quand je suis invitée chez quelqu’un.

 

En conclusion

 

 

Bof.

   Emprunté à LaLuMé de Saint-Georges-sur-Loire  

 

 

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