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Les indésirables - Kiku Hughes

Dans ce roman graphique, l'autrice américaine d'origine japonaise Kiku Hughes nous raconte la vie de son aïeule. C'est l'occasion d'aborder le thème (peu traité) de l'internement des Japonais et des Américains d'origine japonaise à la suite du bombardement de la base navale de Pearl Harbor par les Japonais.

Dans ce roman graphique, l'autrice américaine d'origine japonaise Kiku Hughes nous raconte la vie de son aïeule. C'est l'occasion d'aborder le thème (peu traité) de l'internement des Japonais et des Américains d'origine japonaise à la suite du bombardement de la base navale de Pearl Harbor par les Japonais.

   2021 - Pages : 278  -  Éditions Rue de Sèvres  

 

 Résumé de l'éditeur

 

Kiku a 16 ans. Américano-japonaise, elle se sent déconnectée de son héritage japonais et en sait peu sur l'histoire de sa famille qui cultive le secret. Alors qu'elle est en vacances avec sa mère à San Francisco, elle se retrouve brusquement dans les années 1940, propulsée dans un des camps qui a fleuri sur le territoire américain au lendemain de Pearl Harbor. Parquée, Kiku partage le quotidien de sa jeune grand-mère et de 120 000 citoyens nippo-américains déchus de tous leurs droits civiques par leur propre gouvernement, car accusés d'être des ennemis de la nation…

Mon avis

 

Décembre 1941, l’Europe est en guerre mais il ne s’agit pas encore d’un conflit mondial.

Le 7 décembre 1941, les Japonais lancent une attaque aérienne surprise de grande ampleur contre la base américaine de Pearl Harbor située dans l'archipel d'Hawaï faisant plus de 2000 morts. Face à cette attaque les États-Unis vont avoir deux réactions : premièrement ils entrent dans ce qui deviendra la seconde guerre mondiale et deuxièmement ils désignent toutes les personnes d’origine japonaise qui vivent sur le sol américain comme des « ennemis de l’intérieur ». Ceux-ci sont alors arrêtés et emmenés dans des camps de détention.

Kiku Hughes est une dessinatrice, illustratrice américaine d’origine japonaise. Dans ce premier roman graphique qui mêle Histoire, fantastique, biographie et politique américaine actuelle on suit la vie de Kiku, une adolescente d’origine japonaise, qui vit à Seattle avec sa mère.

Ce sont les arrière-grands-parents de Kiku qui sont arrivés aux États-Unis. Elle, qui peut facilement passer pour blanche, ignore tout de son passé :

« J’avais grandi sans me rendre compte que je ne connaissais presque rien à l’histoire de ma propre famille. » (p. 29)

  Dans la première partie du livre intitulée « L’ouest » Kiku connaît sa première expérience de voyage dans le temps.

Alors qu’elle visite San-Francisco avec sa mère, Kiku se retrouve transportée dans les années 40. Elle est dans une file d’attente au milieu d’inconnus qui attendent pour se faire recenser en tant que personnes d’origine japonaise. De retour dans le présent, choquée par cette expérience, elle se rassure en se disant qu’elle aura bientôt oublié.

  Dans la deuxième partie, composée de 6 chapitres et intitulée « Le désert », Kiku vit d’abord dans le camp de transit de Tanforan où elle voit pour la première fois sa grand‑mère. Les conditions de vie sont spartiates. Peu de temps après, les détenus sont transférés dans un camp situé dans l’Utah et appelé « Topaz ».

C’est dans ce camp que l’héroïne découvre l’incertitude, la peur, les tensions entre détenus mais aussi un semblant de vie normale notamment avec la création d’une école.

  Dans la troisième partie, intitulée « L’est », Kiku peut enfin discuter avec sa mère de ce passé occulté. Elle découvre alors la vie de sa grand-mère qui devenue enseignante vivait dans un ghetto. Elle prend conscience du chemin parcouru et des injustices commises contre les minorités.

  Dans la quatrième et dernière partie intitulée « Chez nous » mère et fille parlent du passé et Kiku décide de s’impliquer en politique. Elle manifeste contre la politique anti-immigration de Donald Trump.

  Au final, on apprend peu de choses sur la vie de cette aïeule et beaucoup plus sur l’histoire des Japonais aux États-Unis.

 

Alors ?

J’ai aimé ce livre, pour :

  • Son thème : on a tous entendu parler des camps (de détention, concentration, de travail, d’extermination …) en Europe ou en Chine mais beaucoup moins de ceux situés aux États-Unis.
  • Les allers-retours entre passé et présent qui permettent de voir l’intégration (ou non) des Japonais.
  • Les suppléments présents à la fin du livre (que vous trouverez ici).

 

En conclusion

 

J'ai aimé

  Emprunté à LaLuMé de Saint-Georges-sur-Loire

camp d'internement / États-Unis / Pearl Harbor / racisme

 

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