La sorcière - Camilla Läckberg

Une sorcière bien décevante

Mon avis

Camilla Läckberg est-elle en train de s'endormir sur ses lauriers ? Telle est la question que je me suis posée en terminant "La sorcière".

La structure du livre est toujours la même à une différence près : habituellement, il y a 2 histoires (une qui se déroule au présent, l'autre dans le passé) qui se rejoignent à la fin du roman le passé expliquant le présent. Il y en a désormais trois.

Dans "La Sorcière" l'auteur raconte donc 3 histoires : une histoire qui se déroule dans le présent (la mort d'une enfant),  une autre qui a eu lieu il y a 30 ans (l'assassinat d'une autre petite fille au même endroit) et enfin une histoire très lointaine qui date de 1671 (une sorcière brûlée vive). Chaque histoire étant détaillée cela donne un livre très long, trop long à mon goût (plus de 600 pages).

La troisième histoire (celle qui se déroule en 1671) est à mon avis totalement superflue. Banale, sans rythme on devine tout de suite comment elle va se terminer. Certes à la fin Camilla Läckberg nous explique le lien avec le présent mais ce lien est tellement ténu et farfelu (enfin pour les gens rationnels comme moi) qu'on se demande si l'auteur suédoise n'a pas voulu exploiter le filon et faire du remplissage. Si elle s'était contentée de 2 histoires, le récit aurait été plus rythmé et donc plus agréable à lire.

Cette  désagréable sensation de remplissage est aggravée par la présence de migrants confrontés au rejet et à la violence de certains Suédois mais aussi à l'immense tolérance d'autres personnes. Il y a les gentils migrants contre les méchants racistes l'un des migrants devenant un héros. Et là je m'interroge : quelle est l'intention de l'auteur ? S'il s'agit de nous dire que tous les migrants sont des gens formidables et qu'il faut donc tous les accueillir que l'auteur écrive un essai sur l'immigration en Suède.

Toujours cette  désagréable sensation de remplissage avec le développemnt des histoires sentimentales. J'aimais beaucoup quand l'auteur nous parlait de la vie privée d'Erica et de Patrick mais là nous avons droit à leur vie sentimentale mais aussi à celle des collègues de bureau et de la mère de Patrick qui se marie. Cela doit bien représenter quelques dizaines de pages. Est-ce bien nécessaire ? Je ne le pense pas.

Du coup, l'intrigue policière en souffre. J'aurais presque envie de dire : "Camilla ressaisis-toi !"

En conclusion

Bof

Emprunté à la bibliothèque municipale de Saint-Georges-sur-Loire 

Quatrième de couverture

Une fillette de quatre ans disparaît de la ferme isolée de ses parents. Après une longue battue, Nea est retrouvée nue sous un tronc d'arbre dans la forêt, assassinée. Fait troublant : la fillette se trouvait à l'endroit où, trente ans plus tôt, avait été découvert le corps sans vie de la petite Stella, une fillette du même âge qui habitait la même ferme. À l'époque, deux adolescentes, Marie et Helen, avaient été condamnées pour le meurtre : elles avaient avoué avant de se rétracter. Désormais mariée à un militaire autoritaire et psychopathe, Helen mène une vie recluse, non loin de la ferme, dans l'ombre des crimes passés. La belle Marie, quant à elle, est devenue une star du cinéma à Hollywood ; pour la première fois depuis la tragédie, elle vient de revenir à Fjällbacka pour un tournage. Cette coïncidence et les similitudes entre les deux affaires sont trop importantes pour que Patrik Hedström et son équipe puissent les ignorer, mais ils sont encore loin de se douter des répercussions désastreuses que va avoir leur enquête sur la petite localité. De son côté, Erica Falck écrit un livre sur l'affaire Stella. Une découverte la trouble : juste avant son suicide, le policier responsable de l'enquête à l'époque s'était mis à douter de la culpabilité des deux adolescentes. Pourquoi ? Dans ce dixième volet, le plus ample et peut-être le plus abouti de la série Fjällbacka, Camilla Läckberg est au sommet de son art. Combe, maire du village et r