Quatrième de couverture
Comment sa vie a-t-elle pu lui échapper à ce point ? Devenue mère au foyer à la naissance de ses enfants, Megg fait face aujourd’hui à une ado en crise qu’elle ne reconnaît plus. Son mari ne se préoccupe guère des tâches quotidiennes. Et puis il y a eu le coup de grâce, cette saleté d’infarctus qui a fauché sa mère avant l’heure. Tandis qu’elle se résout à vider la maison de son enfance, Megg déniche une pellicule photo qui l’intrigue, et décide de la faire développer. Rien ne pouvait la préparer à la série de clichés qu’elle découvre alors… Une révélation qui bouleversera sa vie. Partie sur les traces d’un passé maternel dont elle ignore tout, Megg ne se doute pas que c’est son avenir qu’elle est en train de reprendre en main.
2021 - Pages : 282 - Fleuve Éditions
Mon avis
Carène Ponte a déjà une petite dizaine de romans à son actif et pourtant, je ne la découvre qu'aujourd'hui après avoir fureté dans les rayonnages de ma médiathèque.
L'héroïne de cette histoire, Megg Etcheverry, bientôt quarante ans peine à se remettre du décès de sa mère survenu six mois plus tôt. Déjà orpheline de père (il est mort d'un cancer lorsqu'elle avait une dizaine d'années), elle doit faire face à la sensation de vide qui s'est emparé d'elle. Quelque peu déprimée, elle fait un bilan de sa vie et le résultat n'est pas satisfaisant.
Professionnellement, elle est au point mort. Elle souhaitait devenir photographe mais à la naissance de ses enfants, elle a décidé de se consacrer à leur éducation remettant à plus tard son projet de carrière. Il y a dix ans (Lalie avait 6 ans, Malone 2), Megg avait souhaité reprendre le travail. Souffrant d'un manque de confiance en soi, elle avait pris des photos qu'elle avait postées sur un site de photographes amateurs. Les commentaires avaient été assassins :" Cadrage digne d'un enfant de 4 ans ", " Encore une preuve que le talent ne s'invente pas "... Megg avait rangé son appareil au fond de l'armoire et ne l'avait plus ressorti.
Sur le plan personnel, les choses ne sont guère plus brillantes. Son mari, qui la qualifie volontiers de " meilleure épouse qu'un mari puisse rêver d'avoir. " trouve tout à fait normal que son épouse gère la logistique du foyer (faire les courses, préparer les repas, faire le ménage, les tournées de linge, s'occuper d'aller déposer puis rechercher les enfants à l'école, organiser les repas d'affaire de son mari à la maison, emmener ses vêtements au pressing ...) et la crise d'adolescence de leur fille. Mais à force de tout prendre en charge Megg s'épuise. Elle a de moins en moins d'énergie, se met à pleurer sans raison, ne trouve plus de sens à sa vie.
Lorsque Megg découvre une photo de sa mère en compagnie d'un inconnu, sa vie bascule.
" Ma mère est dans les bras d'un homme.
Un homme qu'elle embrasse à pleine bouche.
Et ce n'est pas mon père. " (p. 83)
Son amie, Romy, réussit à la convaincre de partir à la recherche de cet homme. Voilà donc les trois femmes (Megg, Lali et Romy) lancées dans un voyage d'une dizaine de jours à travers l'Europe de l'est.
Alors ?
J'ai aimé :
J'ai regretté quelques facilités :
En conclusion
Emprunté à LaLuMé de Saint-Georges-sur-Loire
relations mère-fille / voyage / secret de famille