Les enfants perdus de Cyriac Guillard

12.12.2022

Dans "Les enfants perdus" de Cyriac Guillard (Noir'éditions) Sam Lesniak est confiné dans une île pour cause de Covid. C'est donc sans lui que sa coéquipière Laura Robert va devoir enquêter sur la disparition de plusieurs adolescents. Manque d'effectifs, confinement, pression de la hiérarchie et virus l'enquête va s'avérer compliquée

2020 - Pages : 210 - Éditions : Noir'édition

Auteur : Cyriac Guillard

Quatrième de couverture

Alors que le monde entier tente d’endiguer une pandémie, liée au virus Covid-19, par des mesures de confinement, la France ne fait pas exception. Totalement vidée de ses habitants, la capitale est silencieuse.

Nouvellement promue capitaine, Laura Robert est cloîtrée chez elle, sans crime à élucider, mais la découverte d’un corps abandonné dans une cave va mener la jeune femme dans une enquête particulière. La recherche de la vérité ne se traque pas uniquement dans les rues de la capitale, mais sur la toile et les réseaux de rencontres plus ou moins anonymes.

Du fait de la situation sanitaire, ne pouvant compter sur personne, c’est seule qu’elle devra affronter un univers méconnu. La traque des enfants perdus va l’obliger à une introspection sur l’utilité de sa vie, et bouleverser l’avenir de son existence.

Mon avis

Question : que fait un auteur de romans policiers (ex policier de surcroit) lorsqu'il se retrouve confiné chez lui à cause du Covid ?

Réponse : il écrit un roman policier mettant en scène un policier bloqué chez lui pour cause de Covid, en l'occurrence Laura Robert.

Et comme notre auteur, Cyriac Guillard a du talent, de l'imagination et de la pratique, il écrit cette histoire en 15 jours. Bon là, il faut bien l'avouer, on est un peu jalouse et on lui en voudrait presque. Je dis bien presque.

Vous l'aurez compris, Les enfants perdus, n'est pas le dernier roman de l'auteur breton (il a été publié en 2020) mais peu importe.

Dans cet opus, on retrouve Laura Robert qui va devoir enquêter seule, son équipier habituel étant bloqué en Bretagne. Récemment promue capitaine, la jeune femme dont la vie tourne autour de son travail s'ennuie ferme dans son appartement.

" Les journées étaient longues, et le manque de travail l'angoissait. "

(p. 7)

En effet, qui dit confinement, dit moins de monde dans les rues, donc moins de crimes et délits et in fine moins de travail pour les policiers.

Du coup, notre enquêtrice s'ennuie et ... picole sec. Elle rumine son passé, analyse sa vie et se pose des questions existentielles.

Heureusement, si j'ose m'exprimer ainsi, les affaires reprennent lorsqu'elle est appelée par son supérieur pour enquêter sur un décès. La cause est peu banale : la personne est morte de ... faim.

Commence alors une enquête qui va se dérouler dans la rue mais aussi sur internet. Bientôt, les policiers découvrent que d'autres personnes présentant le même profil ont disparu.

Alors ?

J'ai aimé :

l'ambiance particulière qui règne dans la ville et qui modifie la façon de travailler
la description des ados qui évoluent dans un monde virtuel fait de réseaux sociaux dont ils ne perçoivent pas forcément les dangers
le fait que l'on avance au même rythme que les enquêteurs
la qualité des dessins et le choix des couleurs (sépia, gris)
l'humour