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Merci pour ce moment par Valérie Trierweiler

Amour, ambition, pouvoir, politique ... bienvenus à l'Elysée.

 

 

Genre : témoignage

Veine : politique

Auteur : Valérie Trierweiler

Nombre de pages : 320

Date de publication : 2014

Quatrième de couverture

 

Un jour, un amour violent a incendié ma vie. Il avait quatre enfants. J'en avais trois. Nous avons décidé de vivre ensemble.

Mais la politique est une passion dévorante. Parti de très loin, François Hollande a été élu président de la République. J'ai été aspirée dans son sillage.

Le pouvoir est une épreuve pour celui qui l'exerce, mais aussi pour les siens. À l'Elysée, je me sentais souvent illégitime. La petite fille de la ZUP en première dame : il y avait quelque chose qui clochait.

J'ai appris l'infidélité du Président par la presse, comme chacun. Les photos ont fait le tour du monde alors que j'étais à l'hôpital, sous tranquillisants. Et l'homme que j'aimais a rompu avec moi par un communiqué de dix-huit mots qu'il a dicté lui-même à l'AFP, comme s'il traitait une affaire d'État.

Tout ce que j'écris dans ce livre est vrai. Journaliste, je me sentais parfois à l'Élysée comme en reportage. Et j'ai trop souffert du mensonge pour en commettre à mon tour. V.T.

Mon avis

 

Il arrive parfois qu’on émette un jugement péremptoire sur une personne et qu’on le regrette quelques années plus tard. C’est ce qu’il vient de m’arriver après avoir lu « Merci pour ce moment » de Valérie Trierweiler.

 

Lorsque j’appris l’existence de celle qui allait devenir une éphémère « Première dame » (seule Cécilia Sarkozy sera restée moins longtemps), je la cataloguai immédiatement comme briseuse de ménage. N’était-elle pas à l’origine de la rupture du couple mythique formé par Ségolène Royal et François Hollande ? Aussi, lorsque quelques années plus tard, la séparation de Hollande et Trierweiler fut officielle je ne pus m’empêcher de penser : « Bien fait pour elle ! ». N’était-elle pas punie par là où elle avait péché ? Elle avait brisé le couple Royal/Hollande, son propre couple était brisé par une actrice de seconde zone. C’est peu de dire que je n’eus aucune pitié pour elle … et que ma réaction fut totalement puérile !

 

Quelque temps plus tard j’appris que la journaliste de Paris Match sortait un livre sur son histoire avec l’ex-président de la République et je ne fus pas plus tendre avec elle. Alors que je n’avais pas lu le livre, pas même des extraits je décidai que Valérie Trierweiler était indécente, qu’elle exerçait une vile vengeance contre son ex-compagnon, qu’elle voulait l’atteindre non seulement personnellement mais aussi politiquement pour l’empêcher de se représenter. Et de me jurer de ne jamais lire ce livre.

 

Et puis…

 

La semaine dernière je m’arrêtai à « La boîte à livres » de mon village et j’empruntai « Merci pour ce moment ». Pourquoi ? Allez savoir ! De fait, je ne regrette pas de l’avoir fait. Ce témoignage n’est pas tant la « vengeance d’une mégère » qu’un témoignage sur la société française. En effet, de quoi parle réellement ce livre ?

 

De l’ascenseur social : Valérie Trierweiler est née dans une famille modeste voire pauvre. Un père grand invalide et tyrannique, une mère n’ayant que le certificat d’étude qui fut d’abord femme au foyer avant de faire des ménages puis de devenir caissière à la patinoire d’Angers pour faire vivre une famille de six enfants. Les Massonneau (nom de jeune fille de Valérie Trierweiler) vivent à Monplaisir la ZUP nord d’Angers. Valérie Massonneau commence à travailler dès le lycée et part à Paris une fois le bac en poche. Elle va alors faire des études d’histoire, sciences politiques, obtenir un DESS de communication politique et sociale avant d’intégrer Profession Politique puis Paris-Match. C’est peu de dire qu’elle ne fait pas partie du sérail et que rien ne la prédestinait à une telle carrière.

 

Du petit monde mesquin des journalistes : Christophe Barbier en tête. Parce que Valérie Trierweiler lui a refusé un grand entretien au lendemain de l’élection de François Hollande (elle ne se sentait tout simplement pas prête) ce dernier se vengera en publiant des unes « qui claquent » : « Valérie Trierweiler en fait-elle trop ? » Ou bien « Qui est le chef ? » avec une photo du couple présidentiel. Sur le plan local ce n’est guère mieux, lors de la campagne électorale un journaliste de Ouest France ressortira l’article relatant l’accident dans lequel le père de la future première dame avait perdu sa jambe. On notera au passage la grande classe des journaleux pardon des journalistes.

 

Des ravages de l’ambition : François Hollande sous son air débonnaire est un animal politique ambitieux qui a toujours rêvé d’être président. Lorsque Ségolène Royal lui grille la politesse en annonçant sa candidature, François Hollande est furieux, jaloux et aigri. Il mettra alors toute son énergie à se venger en réussissant là où son ex-compagne avait échoué. Ainsi est-il décrit dans ce livre. On est loin de la personnalité souriante et affable qui il y a peu encore dédicaçait son livre.

 

Cet ouvrage aborde aussi des thèmes tels que le poids du protocole, la longueur des journées de travail, l’omniprésence des services de sécurité qui vous prive d’intimité, la dépression qui vous mène à la tentative de suicide…

J’ai été agréablement surprise par le contenu du livre quoique un peu déstabilisée par sa forme, les chapitres courts n’étant pas dans l’ordre chronologique.

 

Je laisserai la conclusion à Carla Bruni-Sarkozy :

« L’infidélité, c’est déjà quelque chose de douloureux. Alors lorsque cette infidélité est publique, ça double la peine en quelque sorte. On se sent humilié. Valérie Trierweiler est une femme de son temps qui a été placée dans un endroit sans y avoir été préparée. C’est une journaliste pas une personnalité publique. Elle ne connaissait pas ces vagues incessantes de médisances et de diffamations. Elle n’était pas en position de légitimité, n’étant ni mariée ni pacsée. Dans un endroit aussi protocolaire que l’Élysée c’est délicat ». Et de conclure avec compassion : « Aucune femme n’aurait tenu le choc ».

En conclusion,

J'ai aimé

Choisi dans  la boîte à livres de Saint-Georges-sur-Loire

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